Le récent arrêt n° 27567 du 5 mai 2023, déposé le 26 juin 2023, offre des perspectives significatives concernant le lien entre les infractions administratives et les délits pénaux. En particulier, la Cour de cassation a abordé la question de la prescription des infractions administratives passibles d'une sanction pécuniaire, clarifiant les modalités de son interruption en cas de saisine du juge pénal. Cet article se propose d'explorer les points saillants de cet arrêt, en soulignant les implications pratiques et juridiques pour les professionnels du secteur.
La Cour de cassation, chambre pénale, a déclaré irrecevable le recours présenté par A. P. concernant une infraction administrative. La question centrale portait sur l'interruption de la prescription de l'infraction administrative suite à l'ouverture d'une procédure pénale connexe. À cet égard, la Cour a rappelé l'importance de la loi du 24 novembre 1981, n° 689, qui établit les règles de gestion des infractions administratives.
Infraction administrative passible d'une sanction pécuniaire - Connexion avec des délits - Saisine du juge pénal - Prescription - Interruption - Du début de la procédure jusqu'à la force de chose jugée de la décision pénale - Existence. En matière de prescription, dans le cas où la connexion avec des délits attribue au juge pénal la connaissance d'une infraction administrative, la procédure initiée suite à un rapport régulièrement notifié à l'intéressé, conformément aux articles 14 et 24, deuxième alinéa, de la loi du 24 novembre 1981, n° 689, interrompt la prescription de l'infraction administrative passible d'une sanction pécuniaire jusqu'à la force de chose jugée de la décision pénale, la discipline de l'article 157 du code pénal ne trouvant pas d'application, mais celle des articles 2943 et 2945 du code civil.
L'arrêt précise que, lorsqu'il existe une connexion entre une infraction administrative et un délit pénal, la procédure pénale en cours interrompt la prescription de l'infraction administrative. Cela signifie que la durée de la prescription est suspendue jusqu'à la force de chose jugée de la décision pénale, offrant ainsi une protection aux droits de l'intéressé. Cet aspect est d'une importance fondamentale pour les professionnels du droit, qui doivent être conscients des délais et des procédures à suivre dans de telles situations.
L'arrêt n° 27567 de 2023 représente une avancée importante dans la compréhension de la relation entre les infractions administratives et les délits pénaux, confirmant la nécessité d'une gestion attentive des questions de prescription. Les avocats et les professionnels du secteur doivent prêter attention à ces dispositions pour garantir une défense adéquate de leurs clients. La clarté apportée par la Cour de cassation sur ces aspects juridiques offre un guide précieux pour aborder des situations complexes en matière légale.