L'arrêt n° 33116 de 2024, rendu par la Cour de cassation, a soulevé d'importantes questions relatives aux mesures conservatoires réelles, en particulier la saisie conservatoire. Il précise qu'une évaluation autonome du profit du délit n'est pas nécessaire à la validité du décret de saisie conservatoire, une décision qui mérite une analyse approfondie.
Dans cet arrêt, l'accusé, E. B., était impliqué dans une procédure pénale nécessitant l'application de mesures conservatoires. La Cour a statué que le décret de saisie conservatoire n'est pas nul même s'il n'est pas accompagné d'une évaluation autonome du profit du délit. Cet aspect est crucial, car il concerne la manière dont les mesures conservatoires doivent être gérées par rapport au Code de procédure pénale italien.
Détermination du profit du délit - Absence d'évaluation autonome - Nullité - Exclusion - Raisons. En matière de mesures conservatoires réelles, le décret de saisie conservatoire à des fins de confiscation n'est pas affecté par la nullité s'il n'est pas assorti d'une évaluation autonome du juge quant à la détermination du profit du délit, celle-ci étant imposée, en vertu du renvoi à l'art. 309, alinéa 9, du code de procédure pénale opéré par l'art. 324, alinéa 7, du code de procédure pénale, uniquement en ce qui concerne les conditions d'application de la mesure privative, constituées par le "fumus commissi delicti" et le "periculum in mora".
La décision de la Cour repose sur le principe selon lequel l'évaluation du profit du délit est un aspect secondaire par rapport aux exigences fondamentales pour l'application des mesures conservatoires, qui sont le "fumus commissi delicti" (le soupçon de commission d'un délit) et le "periculum in mora" (le danger de compromission des preuves ou de fuite de l'accusé). Cette interprétation permet une plus grande agilité dans les procédures de saisie, évitant que l'absence d'une évaluation autonome ne compromette la légitimité de l'acte conservatoire.
L'arrêt n° 33116 de 2024 représente une avancée importante dans la gestion des mesures conservatoires dans notre système juridique. Il clarifie que, dans certains contextes, l'évaluation du profit du délit n'est pas indispensable à la validité du décret de saisie conservatoire. Cette décision pourrait simplifier et accélérer les procédures liées aux mesures conservatoires, répondant ainsi aux exigences de justice et d'efficacité du système pénal.