Le récent arrêt n° 17418 du 4 avril 2023, rendu par la Cour de cassation, a soulevé d'importantes questions concernant l'inexécution des ordres de démolition dans le contexte de la construction abusive. En particulier, la Cour a confirmé que le non-respect de ces ordres dans le délai de quatre-vingt-dix jours entraîne l'acquisition automatique de l'ouvrage abusif et de la zone pertinente dans le patrimoine communal, sans nécessité de notifications supplémentaires.
L'arrêt s'inscrit dans un cadre normatif déjà clarifié par le DPR 6 juin 2001, n° 380, qui régit la construction en Italie. En particulier, l'article 31 prévoit que, en cas de construction abusive, l'Autorité administrative peut émettre un ordre de démolition. L'arrêt réaffirme ce principe, soulignant comment le délai d'exécution de l'ordre est essentiel pour la protection du territoire et de l'urbanisme.
Ordre de démolition - Inexécution - Dépassement du délai de 90 jours - Acquisition automatique et gratuite de l'ouvrage et de la zone dans le patrimoine communal - Notification de la constatation de cette inexécution - Nécessité - Exclusion - Raisons. L'inexécution injustifiée de l'ordre de démolition de l'ouvrage abusif et de la remise en état des lieux dans les quatre-vingt-dix jours suivant la notification de l'injonction de démolir émise par l'Autorité administrative entraîne l'acquisition automatique et gratuite de l'ouvrage et de la zone pertinente dans le patrimoine communal, indépendamment de la notification à l'intéressé de la constatation formelle de cette inexécution.
Cette maxime souligne un aspect crucial : l'inexécution de l'ordre de démolition produit des effets immédiats et automatiques. Il n'est pas nécessaire que l'Autorité communale notifie davantage la constatation de cette inexécution. Cette disposition vise à garantir une résolution rapide des situations de construction abusive, en protégeant le patrimoine public et l'organisation urbanistique des villes.
Les implications de cet arrêt sont multiples. Tout d'abord, il met fortement l'accent sur la responsabilité des propriétaires d'immeubles abusifs, qui doivent agir rapidement pour se conformer aux ordres de démolition. Dans le cas contraire, ils se retrouvent confrontés non seulement à la perte de leur propriété, mais aussi à la possibilité que celle-ci soit acquise par la commune sans indemnisation.
En conclusion, l'arrêt n° 17418 de 2023 représente une étape importante vers une plus grande efficacité dans la lutte contre l'abus de construction. Il est essentiel que les citoyens comprennent les conséquences de leurs actions en matière de construction et agissent dans le respect de la réglementation en vigueur.