La récente ordonnance n° 11125 du 24 avril 2024 de la Cour de cassation a jeté une nouvelle lumière sur la question des intérêts de retard et de leur prescription. En adoptant une approche claire et directe, la Cour a établi des principes importants concernant les conditions dans lesquelles s'applique la prescription quinquennale prévue par l'art. 2948, n° 4, c.c. Cette décision mérite une analyse approfondie pour comprendre ses implications pratiques.
La Cour a affirmé que la prescription quinquennale s'applique aux intérêts de retard, mais seulement si il a été explicitement convenu que ces intérêts doivent être versés périodiquement, avec une périodicité annuelle ou infra-annuelle. Ce point est crucial, car il établit un lien direct entre l'accord entre les parties et l'applicabilité de la norme. En d'autres termes, sans accord clair sur les modalités de paiement, la prescription pourrait ne pas être invocable.
PLUS COURT Intérêts de retard - Prescription quinquennale ex art. 2948, n° 4, c.c. - Applicabilité - Conditions. La prescription quinquennale, prévue par l'art. 2948, alinéa 1, n° 4, c.c., s'applique aux intérêts de retard, à condition qu'il soit convenu qu'ils doivent être versés périodiquement, avec une périodicité annuelle ou infra-annuelle.
Selon l'arrêt, pour que la prescription quinquennale puisse être appliquée, il est nécessaire que certaines conditions clés soient remplies :
Ces éléments sont fondamentaux pour garantir que la prescription soit reconnue en justice et pour éviter des surprises désagréables en cas de litige.
En conclusion, l'arrêt n° 11125 de 2024 offre une vision claire et détaillée sur la question de la prescription des intérêts de retard. La Cour de cassation a réaffirmé l'importance d'un accord explicite entre les parties pour l'applicabilité de la prescription quinquennale. Par conséquent, il est essentiel que les parties impliquées dans des contrats de prêt ou des obligations similaires prêtent attention à ces aspects, afin de garantir la protection de leurs droits et devoirs. La clarté dans les conditions contractuelles facilite non seulement les relations commerciales, mais peut également prévenir de futurs litiges juridiques.